Morceau d'histoire du Pavillon de Gouffern

A 1500 mètres du Pavillon au lieu-dit « le chêne au Renard » fut découvert en l’an 1830 un trésor comportant plus de 1000 pièces d’or et d’argent dont de nombreuses drachmes gauloises.

La tradition assure qu’un autre trésor existe près du Pavillon reconstruit en 1787 en rendez-vous de chasse.

Il est souvent difficile de fixer dans le temps l’origine et la date exacte d’une construction ancienne.

Comme pour les églises, les abbayes, voire les cathédrales, il s’agit souvent de reconstructions sur des ruines plus anciennes…

Le Pavillon de Gouffern n’échappe pas à cette règle.

La Pierre Levée située à 500 mètres du Pavillon, rappelle qu’il y a 50 siècles, le massif forestier de « Gouvern » était le centre politique et religieux d’une communauté humaine très importante.

Ce centre de gouvernement d’une région très étendue, aurait par déformation de gouver en gouffern conduit à l’origine du nom de la commune de Silly-en-Gouffern et de facto du Pavillon de Gouffern.

Deux autres témoins du passé, la Fontaine Romaine près de l’église de Silly (3km du Pavillon) et le camp romain de Saint Eugénie (5km) marquent le passage de l’ère chrétienne.

Le camp romain de Saint Eugénie, est un exemple des constructions et reconstructions successives au cours des siècles.

Avant l’invasion de la Gaule par les romains, le camp de Saint Eugénie était sans aucun doute, un oppidum celte. …Son étendue, sa situation géographique privilégiée, ses levées de terre ne peuvent laisser le moindre doute.

En ce qui concerne le Pavillon, il est difficile de fixer la date de la première construction, il n’existe pas de trace du moins écrite de relation entre l’Abbaye de Silly fondée en 1136 par l’impératrice Mathilde et le Pavillon de Gouffern.

La forêt de Silly était un lieu de chasse particulièrement prisé, le grand gibier y était abondant (cerfs, sangliers, chevreuils, loups…). Aujourd’hui si les sangliers et chevreuils sont en nombre importants, les cerfs à une ou deux exceptions près ont disparu, comme bien entendu les loups.

Il est néanmoins certain que François Ier y chassait régulièrement au début du 16ème siècle et qu’un rendez-vous de chasse existait déjà probablement à l’endroit du Pavillon.

Une autre certitude est que le choix de l’endroit où se situe la construction actuelle, a été fait avec soin par des hommes qui maîtrisaient parfaitement des techniques ancestrales pour l’implantation des constructions. Celles-ci visaient notamment à exclure tout endroit susceptible de provoquer des ondes nocives pour l’homme, et ici en particulier, celles des ondes magnétiques émises par les nappes ou cours d’eau souterrains.

 Le Pavillon est de fait situé, à bonne distance au milieu de deux nappes d’eau souterraines, tout en étant contourné par une rivière (également souterraine) qui traverse d’Ouest en Est la forêt de Petite Gouffern.