Promenade en forêtLa forêt est l’antidote de la ville, elle est nécessaire à notre équilibre
Le parc est situé dans le massif forestier dit de « Gouffern », 4ème de l’Orne pour sa superficie de 3400 ha dont 3000 sur la commune de Silly-en-Gouffern.
La forêt représente 75 % de la surface totale de la commune de Silly-en-Gouffern. Ce chiffre est à comparer avec les 14 000 000 ha de forêt en France métropolitaine, soit 26 % environ de sa surface totale.
La forêt couvrait 75 % de la surface de l’actuelle France, 20 siècles avant notre ère. L’apparition de l’agriculture a réduit cette proportion de 50 % au début de l’ère chrétienne.
La forêt n’a ensuite pratiquement pas cessé de régresser jusqu’au début du 19ème siècle où elle ne représentait plus que 17 % du territoire.
Depuis, elle ne cesse de reprendre ses droits puisqu’en un siècle elle est passée de 17 à 26 % de la surface du territoire, et ce, grâce à l’exploitation de nouvelles sources d’énergie comme le charbon puis le pétrole.
Ceux qui comme nous aiment la forêt peuvent s’interroger sur ce qu’elle deviendrait sans la découverte de ces nouveaux combustibles et de ceux parfois tant critiqués qui les remplacent progressivement.
A la fin du 20ème siècle, encore plus de la moitié de ceux qui vivent sur la planète n’ont d’autre source d’énergie pour se chauffer que le bois ou ce qui revient au même le charbon de bois.
A ce rythme, à l’horizon 2010, la pénurie de bois de chauffage sur le plan mondial aurait été de 25 %.
La tempête de 1999 a quelque peu modifié ce phénomène, au moins pour le territoire français…
En 1990, le bois ne représente plus que 5 % de l’énergie que les Français consomment, même si nos besoins se sont considérablement accrus.
Pour que le bois ne parte plus en fumée, sauf dans nos cheminées, nous devons accepter les énergies nouvelles qui, malgré les progrès de la science, ne peuvent se trouver pour l’instant dans les seuls rayons du soleil.
L’homme a progressivement pris conscience de ses devoirs vis-à-vis de la forêt dès 1291 date à laquelle Philippe le Bel créait le corps des « Maîtres des Eaux et Forêts » qui se transforma progressivement pour devenir en 1964 sous l’impulsion du Général de Gaule « L’Office National des Forêts ».
Nombreux furent les grands qui tentèrent de limiter la disparition de nos forêts :
- soit en tentant de réglementer les coupes comme le fit sans trop de succès Philippe VI le Valois,
- soit en faisant « la part du feu » comme le fit Charles VI en destinant la forêt du Morvan comme source d’approvisionnement de bois pour Paris par une ordonnance qui fut effective pendant plus de quatre siècles.
- soit en facilitant la réimplantation de la forêt comme le firent, entre autres, Colbert et Napoléon III.
Aujourd’hui, en particulier grâce aux agents de l’ONF dont la compétence et l’efficacité sont reconnues de tous, nous avons la plus grande forêt d’Europe, avant l’entrée dans la CE des pays nordiques.
Pour les deux tiers de ses ressources, la forêt française est privée, le troisième tiers appartient à l’état ou aux collectivités publiques, c’est la part gérée par l’ONF.
Mais les volumes de bois portés par la forêt sont plus faibles en moyenne dans le domaine privé que dans le domaine public, 115 m3 à l’ha contre 185.
Dans le parc du Pavillon, le volume était jusqu’à la tempête de 1999 légèrement supérieur au double de la moyenne française toutes catégories confondues.
Les travaux de reconstitution ont reconduit à l’identique la diversité des essences.
Environ 35 000 arbres ont été replantés dans notre parc au cours des 8 à 10 dernières années.
Les feuillus représentent 95 % de ce volume.
Ce sont essentiellement des hêtres de très belle qualité lorsqu’ils ont été épargnés des intempéries, dont certains ont une hauteur totale de plus de quarante mètres,
Ce sont également des chênes parfois de bonne qualité mais souvent médiocres parce que « gélifs » (arbres susceptibles d’éclater lors de la congélation de l’eau qui s’y est infiltrée)
Le parc est également constitué d’une quarantaine d’essences diverses de bonne qualité parmi lesquelles : Merisiers, Cryptomeria du japon, Erables, Epicéa de Sitka, Douglas, Pins Laricio, Mélèze, Alisiers, Tulipiers, Charmes, Sapins de Vancouver, Noyers, Châtaigniers, Séquoias…
Comment fonctionne un arbre ?
Avec des éléments simples, par le processus de la photosynthèse, la feuille fabrique des substances organiques complexes à partir d’éléments minéraux : du gaz carbonique, de l’eau et des substances minérales contenues dans le sol.
La source d’énergie étant la lumière solaire captée par la chlorophylle à partir d’une chaîne complexe de réactions chimiques, le rejet du déchet dans l’atmosphère est l’oxygène.
Dans le fonctionnement de cette chaîne, le tronc d’arbre est une sorte de conduit à travers lequel circule sans cesse la sève, les racines puisent les éléments dans le sol, lesquels sont transformés au sommet de l’arbre.
Quel est le moteur qui fait monter la sève ?
Il y en a probablement deux, le premier, la poussée radiculaire étant mal connue.
Le deuxième parfaitement connu, n’est autre que la transpiration de l’arbre qui provoque un véritable appel d’eau vers le haut.
Voilà donc l’arbre roi…
- qui transforme le gaz carbonique en oxygène,
- qui produit du bois d’œuvre et du bois de chauffage,
- qui abrite et protège la faune sauvage,
- qui produit des fruits pour l’homme ou les animaux,
- qui régule la température et l’hygrométrie, purifie l’atmosphère et favorise le silence.
Pour vous en convaincre sachez…
- qu’un chêne rejette en un an dans l’atmosphère plus de 230 fois son poids en vapeur d’eau, d’où la puissance de l’un des deux moteurs qui fait monter la sève,
- que grâce à la fonction chlorophyllienne, un ha de hêtre ou de chêne fixe chaque année 6 à 10 tonnes de carbone et libère dans le même temps 12 à 20 tonnes d’oxygène,
- que la forêt où vous êtes, produit environ 10 m3 de bois à l’ha par an,
- que vivent en permanence dans ces 80 ha plus d’une trentaine de chevreuils et qu’à la saison de la reproduction il n’est pas rare d’y rencontrer une compagnie de plus de 40 sangliers, et ce, sans compter les oiseaux, les rongeurs et environ une tonne à l’ha d’animaux les plus divers qui vivent dans le sol, dont 600 kg de vers de terre et participent ainsi au fonctionnement de l’écosystème,
- que si disparaissent les 3,6 milliards d’ha de forêt du globe, la température sur terre s’élèverait très rapidement dans la mesure où l’homme en brûlant des énergies fossiles enrichit l’atmosphère en gaz carbonique qui renforce ce qu’il est convenu d’appeler l’effet de serre, d’où la nécessité de l’arbre pour fixer ce gaz,
- que la forêt qui reçoit la pluie évite son ruissellement et l’érosion, la filtre, et restitue annuellement de 3000 à 7000 tonnes d’eau pure à l’ha par la transpiration des arbres, c’est-à-dire de 300 à 700 mm de pluies futures,
- qu’en vous promenant sur les grands boulevards parisiens, vous rencontrerez plus de 500 000 germes par m3 d’air et qu’en vous promenant dans cette forêt vous en croiserez à peine 50, soit mille fois moins,
- que la forêt intervient efficacement dans l’épuration de l’air, en ce sens qu’elle filtre les poussières qui y sont en suspension qui se déposent sur les feuillages, les branches et les troncs,
- que chaque pluie lavera l’arbre et entraînera les poussières au sol, il est admis qu’un hectare de forêt extrait annuellement 3 à 6 tonnes de poussière,
- que la forêt apporte sa contribution à la lutte contre le bruit, même si ce n’est pas un écran parfait puisque vous pouvez entendre une tronçonneuse à 2 km, mais il est reconnu que 200m de forêt peuvent réduire un bruit d’au moins 30 décibels.
Si vous avez accepté de lire ces quelques lignes, c’est parce que vous aimez vraisemblablement la forêt.
Ces constatations expliquent pourquoi au milieu des bois, Le Pavillon de Gouffern peut vous offrir :
« L’air pur, le calme et la tranquillité ».
Notre établissement propose des visites guidées de la forêt et des journées de ramassage de champignon avec des guides spécialisés.
Enfin, la direction du Pavillon de Gouffern a lancé en 2007 une activité dans le domaine des énergies renouvelables et plus particulièrement dans le Bois-Energie afin de contribuer, en son temps, à l’effort commun de préservation de notre planète. |